Prévention des risques

Aujourd’hui, ce terme trop réducteur, on préférera celui de Gestion Globale des Risques, tant les effets dominos entre les risques peuvent être redoutables.

En effet, l’entreprise en tant que personne morale mais aussi ses dirigeants de droit ou de fait sont naturellement exposés à un nombre de risques  croissants (humains, mondialisation, technologiques, naturels,  professionnels, psychosociaux,  produits, financiers, cyber-attaques, e-réputation, perte d’image, …), Sans compter la législation-réglementation qui ne laisse aucun répit à ceux qui ont choisi d’entreprendre.

Pour espérer une bonne efficacité en matière de gestion des risques, il est fondamental de procéder à une cartographie des risques qui constituera le socle de la stratégie de gestion des risques pour l’entreprise.

C’est en cartographiant leurs risques que les entreprises créent les conditions d’une connaissance et donc d’une meilleure maîtrise de ces risques

Méthodologie :

Cartographier revient à identifier, évaluer, hiérarchiser puis gérer les risques.

Ils seront identifiés isolement avant de vérifier leur interdépendance

Ensuite, on passe à la phase de traitement en utilisant différents outils à disposition du risk manager.

Exemples d’outils :

1)      Les instruments de réduction  (réduire un risque c’est agir pour  sur la Fréquence et/ou sur la Gravité)

  • L’évitement ou la suppression = sinistre impossible car risque supprimé
  • La prévention = mesure qui permet de réduire la Fréquence d’un risque
  • La protection = moyen (pris avant ou après sinistre) qui réduit la Gravité d’un risque
  • La séparation = consiste à diviser un risque en 2 qui fonctionnent en simultané (ex : un stock réparti sur 2 entrepôts)
  • La duplication = consiste à créer un bien meuble ou immeuble qui est en sommeil et ne servira qu’en cas de survenance du sinistre
  • Le transfert contractuel = c’est un accord tel que la sous-traitance, qui permet de mettre chez l’autre le risque financier mais aussi juridique ; la création d’une seconde société ; la location, les clauses de caution et pactes de garanties

2)      Les instruments de financement 

Ce n’est pas parce qu’il y a financement d’un risque que le danger a diminué, donc il convient de réduire avant de financer. Financer les risques permet d’éviter la faillite…

  • La rétention = l’entreprise puise dans ses ressources pour payer les pertes (trésorerie, actifs, provisions financées ou non, emprunts, captive d’assurance…) ce qui n’est  pas évident car les pertes sont difficiles à prévoir
  • Le transfert = l’entreprise fait appel aux ressources d’un tiers, le plus souvent à un assureur qui va réduire l’incertitude via une indemnisation pré-programmée et permettre de disposer de fonds pour investir. Il faut veiller à sa solidité financière de son assureur et éviter l’exotisme de certains acteurs.
  • Le transfert peut aussi revêtir la forme de clauses d’indemnisation entre non- assureur, ou de protection comme la renonciation à recours

Conclusion

Cartographier et traiter ses risques est consommateur de ressources humaines et financières, mais ne rien faire peut s’assimiler au jeu de la roulette russe car notre métier consiste à regarder le passé pour prévoir l’avenir et nous pouvons vous certifier que même les risques les plus incroyables peuvent se réaliser. Ça n’arrive pas toujours chez les autres !

Par ailleurs, ce travail réalisé n’est pas une fin en soi car il est nécessaire d’actualiser la cartographie chaque année (modèle économique, nouveaux ou transformation de processus, nouvel organigramme, fusion-acquisition, évolution du contexte réglementaire ou économique…)

A ce stade, l’incertitude sur l’efficacité des moyens mis en œuvre pour réduire les risques en cas de sinistre demeurera encore.

Idéalement, il  faudrait  mettre en place un PLAN DE CONTINUITÉ DES ACTIVITÉS pour limiter son temps d’absence des marchés et tranquilliser ses clients tout en décourageant ses concurrents.

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Spécialiste en assurance à Nantes